Musée des Amériques, Auch
13 février 2022
Comment voyager loin en l'espace d'un instant ?
Tout simplement en partant de Roquettes pour nous rendre au Musée des Amériques à Auch.
Ce fut le choix du bureau de l'ARCEP qui a pu ainsi offrir ce voyage dans le temps à une vingtaine d'adhérents ce dimanche après-midi.
Le lieu était à son origine, en 1793, un couvent. C'est sous ce nom que le Musée fut créé en 1979. Aujourd'hui nommé "Musée des Amériques", en accord avec la diversité des collections américaines, en partie collection précolombienne, la deuxième de France après le Quai Branly. Pour y intégrer l'histoire locale de la Gascogne qui a trouvé aussi une place privilégiée au sein du Musée, de l'Antiquité à la première moitié du XXe siècle il se nomme désormais "Musée des Amériques-Auch".
A notre arrivée, nous pouvons admirer le jardin et le très bel ensemble des Jacobins.
Nous avons auparavant été accueillis par un guide passionné qui, après nous avoir briefé sur la démographie fluctuante du département du Gers, va sans transition, nous transporter dans un autre temps, à travers ce panneau peint reconstituant les exceptionnelles fresques romaines si colorées, comparables à celles de Pompéi, découvertes dans une luxueuse maison en 1962 à Roquelaure-La Sioutat, à 8km d'Auch. Elles représentent des scènes de la mythologie romaine.
Nous allons à la découverte du précieux : un retable exceptionnel, à en faire pâlir de jalousie certain(e) Roquettois(e), considéré comme le plus vieux retable de pierre au monde, puis le magnifique olifant de Saint-Orens en ivoire sculpté, si riche en symboliques qui mérite à lui seul une attention accrue, des objets d'or ou d'argent ; l'argent représenterait, selon notre guide, la sueur du soleil et l'or les larmes de la lune. La Croix Andine, autre symbolique de la richesse de ces civilisations nous est décryptée par notre guide.
Puis, c'est le patrimoine local qui s'offre à nous. Le gisant du cardinal d'Armagnac, le peigne liturgique de Saint-Orens, de superbes costumes traditionnels et des œuvres de peintres et sculpteurs régionaux telles les fiancés réconciliés de Mario Cavaglieri.
La "plumasserie" tient une place particulière au sein du musée. Nous sommes admiratifs devant ces œuvres. La légèreté et l'apparente fragilité n’ont pas altéré, au cours des siècles, ces œuvres d'artistes aztèques, aux couleurs vives, faites de plumes d'oiseaux et où la symbolique est tout autant présente.
Il était 16h15, les Arcépiens se séparèrent, enrichis par cette visite dans le temps, pour rejoindre chacun leurs pénates.
Annick Hamelain