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Cordes-sur-Ciel et Château de Penne

Cordes-sur-Ciel et Château de Penne

 

26 septembre 2021

 

C’est par une belle matinée automnale que nous avons mis le cap sur Cordes-sur-Ciel élue plus beau village de France en 1994.

 

Albert Camus, après l’avoir visité dans les années 1950, disait « 0 Cordes, tout est beau, même le regret ». La cité est officiellement devenue « Cordes-sur-Ciel » en 1993.

 

C’est avec Danielle, notre guide, que nous prenons le petit train des touristes afin d’éviter de monter les ruelles escarpées qui mènent en haut de la cité.

 

Cette jolie bastide fut construite en 1222 par le comte Raymond VII de Toulouse sur le « Puech » de Mordagne. La ville ne compte pas moins de 5 enceintes fortifiées. Elle ne fut jamais prise d’assaut mais revint à la couronne de France par le mariage de Jeanne, fille unique du Comte de Toulouse, avec Alphonse de Poitiers, frère du roi IX en 1241.  Au passage nous apprenons que la fleur de Lys, emblème de la royauté, est la contraction de Louis : fleur de Louis est devenu fleur de Lys.

 

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C’est par la porte principale de la première enceinte, la porte des Ormeaux, que nous entrons dans la ville. Nous cheminons le long de la rue Chaude appelée ainsi peut être du fait du nombre de blanchisseries qui utilisait l’eau des sources ou alors était-ce le lieu où résidait les dames vivant de leurs charmes ?

 

Cordes est connue pour les belles maisons gothiques, bâties dès la fin du 13ème siècle et qui se succèdent dans la Grand Rue. Chacune est nommée en fonction des représentations sculpturales qui ornent leur façade. La Maison du Grand Veneur est la plus connue de Cordes. Les sculptures dans le mur au deuxième étage représentent une scène de chasse. La Maison du Grand Fauconnier est appelée ainsi en raison des rapaces qui ornent les chapiteaux du deuxième étage. La façade de la Maison du Grand Écuyer est une des plus raffinée de Cordes. Tour à tour, les sculptures d'une femme ailée, d'un soldat avec des pattes de lion, d'une femme avec des pattes de rapace, des dragons, évoquent peut-être les symboles de l’alchimie.

 

Le puits sous la Halle a une profondeur de 113,50 m. Une légende indique la révolte de la population contre une décision d'envoyer des cathares locaux au bûcher qui aboutira à la précipitation de trois inquisiteurs dans ce puits.

 

 

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La Maison du Grand Veneur

 

Le puits sous la Halle a une profondeur de 113,50 m. Une légende indique la révolte de la population contre une décision d'envoyer des cathares locaux au bûcher qui aboutira à la précipitation de trois inquisiteurs dans ce puits.

 

Nous n’avons pas pu visiter l’église, qui possède une très belle rosace, car il était temps pour nous de nous sustenter.

 

C’est chez Dame Claude et Sieur Michel dans leur demeure « L’ Escuelle des chevaliers » que nous fumes amenés à déguster un repas dans la plus pure tradition médiévale, c’est à dire sans fourchette, juste avec le couteau et la cuillère ou…les doigts !

 

Après ce repas sympathique et délicieux et avoir fait l’achat de rigueur des fameux «Croquants de Cordes », nous voilà en route pour une visite du village de Penne et de son château situé au sommet d’un éperon rocheux. Nous y retrouvons une charmante guide, intéressante et passionnée, qui nous apprend que les origines de Penne côtoient celles de l'humanité comme peuvent en témoigner les divers objets trouvés dans les environs, certains datant de la période magdalénienne.

 

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Dès l’entrée du château nous sommes étonnés de découvrir de nombreux trésors d’architecture médiévale, à commencer par la porte d’entrée qui nous rappelle la porte Narbonnaise, ou celle de Carcassonne dotée d’un système de défense impressionnant : tours à archères en étrier, assommoir, double porte avec gonds inversés… Système de défense ayant peu servi car, comme Cordes, la forteresse de Penne revint à la couronne de France à la mort de Raymond VII.

 

 

Lorsque nous pénétrons dans la cour intérieure du château de Penne nous sommes   au cœur du logis seigneurial. C’est ici que les fêtes et les banquets prenaient place. En levant les yeux nous faisons face aux ruines du « donjon » au sommet de la forteresse. C’est le symbole du passé militaire de la forteresse, qui fera du château de Penne un chef-d’œuvre d’architecture du Moyen-Age.

 

Pendant les guerres de religion, alors que toute la vallée a épousé la Réforme, Penne restée catholique est investie par l'armée protestante. Le château et le village sont laissés à l'état de ruine. Par la suite, Louis XIII autorisera les Pennols à reconstruire leurs demeures avec les pierres du château.

 

 

En 1732, le château fût acheté par le Vicomte de Bruniquel. Il est aujourd'hui une propriété privée ouverte à la visite. Dès le mois de juin des équipes de bénévoles, vêtus comme au Moyen Age et utilisant les outils de l’époque, restaurent et solidifient les vestiges de cette forteresse.

 

Quant à nous, nous avons découvert un site magnifique et grandiose qui domine la vallée de l’Aveyron et la forêt de Grésigne aux confins du Quercy et du Rouergue.

 

Merci à Bernard pour l’organisation de cette très belle journée.

 

 



28/03/2023
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