ARCEP Roquettes

ARCEP Roquettes

Weekend en Bigorre

Weekend en Bigorre, autour de Lourdes

 

16/17 Octobre 2021

 

Petit à petit nous, les ARCEPIENS, avons repris nos habitudes après de longs mois de soumission au "covid". Il y a eu Cordes-sur-Ciel et nous voilà de nouveau sur la route pour un week-end en Bigorre. 

Sous un ciel annonciateur de beau temps notre groupe se retrouve devant la Collégiale de Saint-Gaudens, où nous sommes accueillis par Karen.

Dédiée à St-Pierre, chef d'œuvre de l'Art Roman, imposante, belle de ses pierres blondes, elle domine la ville.

Aux XIXe siècle d'importants travaux de rénovation ont transformé son aspect. Ici et là on devine certaines traces de l'ancienne construction. Le très beau chrisme serait un fragment du portail initial. Les trois étages du clocher n'abritent pas moins de 36 cloches dont la plus grosse, la « Gaudense » pèse plus d'une tonne !

 

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Nous pénétrons à l'intérieur. Près de l’entrée, le bénitier a été remplacé, règles sanitaires obligent, par un distributeur d'eau bénite en plastique, que l'on peut qualifier de "kitch". Plusieurs Arcépiens l'ont confondu avec le gel désinfectant pour les mains. Un instant distraits, nous sommes rapidement séduits par la beauté du lieu.

 

Dans les premières travées, les plus beaux chapiteaux : la décoration de certains est d'influence toulousaine. Dans le chœur, après avoir été détériorées à la révolution, les stalles ont été restaurées et remises en place.

 

Nous aurions pu ne pas avoir le plaisir de les admirer. En effet, deux des trois tapisseries d'Aubusson datant du XVIIIe siècle furent volées en 1989. Représentant le « Triomphe de la Foi » et le « Martyre de St-Gaudens », leur valeur est inestimable. Par hasard, 6 ans plus tard, une documentaliste du Musée d'Aubusson les identifia dans le catalogue de la Galerie d'Art de Sotheby's à New York, juste avant leur mise en vente. En 1997, après un long processus judiciaire, elles regagnèrent les murs de la collégiale.

 

L'orgue, qu'on ne peut qualifier de grands orgues, lui aussi restauré, redoré dans un style classique, est utilisé lors de quelques concerts et offices religieux. Un jeune garçon de 15 ans est en formation pour devenir l'organiste officiel de la collégiale.

 

Le modeste cloître, par ses dimensions, a lui aussi subi les affres du temps, détruit, reconstruit avec un mélange harmonieux de chapiteaux originaux et de moulages d'œuvres venant de collections particulières. On y retrouve les sculptures à motifs zoomorphes ou historiés.

 

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Nos estomacs commencent à crier famine et nous prenons le chemin des Grottes de Bétharram, c'est tout près que nous devons pique-niquer. Il ne fait pas froid, quelques tables et bancs apportent un certain confort. Après l'apéritif offert par L'Arcep nous nous requinquons.  Certain(e)s sont heureux de partager quiches et gâteaux faits maison, ou le Maroilles arrivé directement de chez les Chti's, odorant et goûteux.

 

Nous voilà maintenant devant les Grottes de Betharram. Nous allons partir en exploration vers le centre de la terre, tour à tour à pied, en bateau, en petit train. Il y a beaucoup d'escaliers à monter et à descendre !

 

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L'imaginaire de chacun s'en donne à cœur joie, éléphants, animaux préhistoriques, et même, comble du paradoxe, Jeanne d'Arc de glace, qui ne brûlera pas malgré ce qui ressemble face à elle à un bûcher rougi par le temps.  Et ces deux-là, stalagmite qui monte et stalactite qui tombe : quelques centimètres les séparent, la gouttelette semble rythmer le temps, il leur faudra 5000 ans pour se rejoindre, devenir colonne et ne faire plus qu'un. Belle leçon de patience !

 

Revenus sur terre, nous voilà partis vers Lourdes où l'hôtel-Restaurant Saint-Georges sera notre havre jusqu'au lendemain. Hôtel modeste mais accueillant et confortable. Après une petite balade dans la ville nous partageons un bon repas et c'est parti pour une nuit réparatrice excepté pour certains bercés par le rythme de l'ascenseur. Le lendemain matin, tous étaient présents pour un petit déjeuner copieux et de qualité.

 

C'est le Chateau-fort qui sera notre prochain lieu de découverte. Un peu de marche à pied pour atteindre cette imposante forteresse, grand vaisseau de pierre sombre qui fut résidence comtale, place forte, prison royale et caserne, puis aujourd'hui musée pyrénéen.

 

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Nous y sommes accueillis par Marie, guide depuis deux ans, passionnée par ce lieu dont elle nous dit avoir encore tant à découvrir. Nous contemplons la maquette de ce trésor de plus de 1000 ans d'histoire. Donjon, pont-levis et herse témoignent d'une architecture défensive préservée. Du haut du donjon, un panorama exceptionnel sur le sanctuaire et les Pyrénées s'offre à nos yeux.

 

Tout au long de notre visite nous allons réaliser à quel point une femme à elle seule a su donner une âme à ce lieu d'apparence si froid. Il s'agit de Margalide Le Bondidier, tout d'abord secondant son mari Louis Le Bondidier, à qui avait été confié un ambitieux projet de réalisation d'un parcours muséographique et qui, prise d'une passion dévorante pour le lieu et son environnement pyrénéen, va y laisser son empreinte personnelle indélébile.

 

Nous lui devons, entre autres, la réalisation de maquettes d’architectures pyrénéennes spectaculaires dans le jardin botanique que nous allons parcourir. A l'intérieur, une mise en scène réfléchie par cette femme exceptionnelle va mettre en valeur les meubles cossus de la cuisine béarnaise ou de la chambre de Bigorre ainsi que de nombreux objets magnifiquement conservés, témoins de la vie des Pyrénéens au 19ème siècle. Entre autres, rare exposition de cires de deuil. Symboles de présence lors des enterrements, elles peuvent être aussi de véritables œuvres d'art. Les personnages vêtus des costumes colorés du pays bigourdan semblent donner vie à l' endroit. 

 

Les Arcépiens sont aussi des épicuriens, ils aiment entre autres les bonnes tables. Ils ne seront pas déçus lorsqu'ils feront halte au Chalet de Biscaye où un menu que l'on peut qualifier de gastronomique leur fut présenté : apéritif accompagné de délicieuses mises en bouches maison – feuilleté de ris de veau aux cèpes - souris d'agneau braisée laquée à l’hydromel – craquelin aux pommes et au calvados et sa glace au caramel, le tout arrosé de bon vin, et suivi bien sûr du traditionnel café. Ce fut parfait, d'une qualité exceptionnelle avec un service attentionné. Comment ne pas affronter avec courage cet après-midi qui allait rester mémorable dans les annales de notre Association ?

 

Quand le Pic du JER ricane ! 

Du haut de ses 900 mètres il a pu observer nos déboires.

Le Pic est accessible par le funiculaire. Du latin "funiculus", petite ficelle. Déjà centenaire, voilà qu'il donne quelques signes de faiblesse. La joie de monter et de bien s'installer, avant de devoir redescendre sur le ballast… Problème de freins ? D’électronique ?... Remonter, puis redescendre à nouveau, et enfin partir, un peu inquiets... ne va-t-il pas à nous lâcher au milieu du voyage ?

Arrivés sains et saufs, nous dominons la ville et apercevons en contre-bas le lac de Lourdes. 

 

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Sous nos pieds, la grotte que nous devions visiter. Que nenni, c'est la journée des entraves au bonheur, la guide a tellement de retard, qu'après un trop long moment d'attente, nous devons annuler cette visite.

 

Bis repetita. Pour redescendre, nouvelle panne de la petite ficelle qui décidément donne du fil à retordre, et à nouveau, nous montons, redescendons sur le ballast avant de remonter et le voir s'ébranler et repartir avec difficultés. C'est impressionnant, on peut mesurer la profondeur du vide devant nous, et encore cette crainte de ne pas arriver à bon port.

 

Cette ultime escapade au Pic du Jer aurait pu être un beau loupé, mais l'esprit Arcépien est bien là. Nous garderons un beau souvenir de ce lieu qui, ce jour-là, ne voulait pas vraiment de nous. Nous retiendrons cette vue magnifique depuis le belvédère qui nous aura permis de voir sur 360° Lourdes, Pau, Tarbes et tous ces sommets Pyrénéens, pas encore enneigés, mais bien ensoleillés.

Nous nous séparons avant de repartir vers Toulouse.

 

Un GRAND MERCI à Colette, notre chère Présidente, qui a organisé ces deux journées avec maestria, venue repérer les lieux avec Henri. Colette, toujours attentive au bien être de chacun de nous, comptant et recomptant ses ouailles dans ce souci constant de n'en perdre aucune.

 

Annick Hamelain



28/03/2023
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