ARCEP Roquettes

Pour certains Arcépiens, ce fut une véritable découverte de l’Auvergne au travers de son département emblématique du Puy de Dôme avec ses paysages grandioses, ses sommets volcaniques et ses vallées encaissées, ses villages où la pierre volcanique est à l’honneur dans ses constructions traditionnelles.

C’est à une heure très matinale que nous avons quitté Roquettes pour nous rendre au Grand hôtel de BESSE où nous attendait notre guide Christophe qui a su, tout au long de notre séjour, nous enchanter par la connaissance de ce pays qui est le sien.

Donc, nous voilà en route pour apprécier les innombrables richesses de ce joli coin de France.

Nous avons été séduits par :

• la magnifique chaine des Puys et ses prairies verdoyantes où paissent les troupeaux de Salers ou de Limousines, ou de Holstein (et quelques moutons aussi) productrices d’excellents fromages d’Auvergne comme le Saint Nectaire.

• le panoramique des Dômes, ce train à crémaillère qui nous hisse en un rien de temps jusqu’en haut du Puy de Dôme où nous avons pu bénéficier, lors d’une petite éclaircie, d’un panorama exceptionnel. Certains ont affronté le vent, la pluie et le froid (3°) pour aller voir les ruines d’un temple gaulois ou romain (les archéologues hésitent encore ! ) enfin, un temple gallo-romain dédié à Minerve.
• l’église de Saint Nectaire, ancien village thermal, perchée au sommet du Mont Carmadore. C’est une des plus belles églises romanes d’Auvergne. Elle est célèbre pour ses chapiteaux polychromes, en particulier ceux du chœur, formant l’un des ensembles les plus remarquables de la sculpture romane. « Ces chapiteaux historiés étaient comme un livre ouvert offrant aux fidèles une forme de catéchisme monumental. L’un des chapiteaux du chœur raconte notamment l’histoire de Saint-Nectaire, évangélisateur de la région. »

• la vue sur le château de Murol juché sur son promontoire basaltique face au Massif du Sancy.

• le site du volcan de Lemptégy. C’est en petit train, conduit par un chauffeur géologue compétent et passionnant que nous avons visité cette ancienne carrière située dans le volcan, reconvertie afin de présenter le volcanisme. C’est au travers de différentes et réalistes animations que nous avons découvert les origines des volcans d’Auvergne et comment le site de Lemptégy a été exploité. Une fabuleuse boutique de souvenirs et produits locaux a fait flamber quelques cartes bleues !

• Le château de Parentignat, baptisé le petit Versailles d’Auvergne par Henri Pourrat, illustre écrivain local. C’est vrai qu’il a de l’allure avec son corps de logis flanqué de ses 2 ailes et son parc à l’anglaise propriété de la famille de Lastic depuis 1701. Le château fut épargné par la Révolution, sans doute grâce aux idées « libérales » de Anne-François IV et plus tard au dévouement du régisseur du domaine Monsieur Herbot. Anne-François IV va combattre sous les ordres de Lafayette puis de Dumouriez. Cet engagement permit au château de Parentignat de ne pas souffrir de l’épisode révolutionnaire. Les bâtiments et le mobilier ont été ainsi préservés.

Il abrite aujourd’hui l’une des plus importantes collections privées de peintures de grands maîtres français des XVIIe et XVIIIe siècles.  Ensemble de portraits et œuvres du peintre animalier Alexandre François Desportes qui fut le peintre de scènes de chasse sous Louis XIV et Louis XV. Nous avons découvert avec ravissement différentes enfilades des salons, la salle à manger, la salle de bal, la salle de la comédie où avait lieu les représentations théâtrales, les chambres d’apparats qui conservent encore une grande partie de leur mobilier d’origine et la bibliothèque avec ses 20 000 volumes reliés. Une promenade parmi les arbres du magnifique parc à l’anglaise a complété cette très belle visite.

Nous avons été intrigués par :

• Le lac Pavin, lac de cratère au diamètre presque parfait de 800m et de 92m de profondeur, situé à 1191 m d’altitude. Le lac est dit méromictique : la colonne d’eau n’est brassée que sur 60 mètres. En fait il comprend 2 eaux, une eau oxygénée où peuvent vivre les poissons dont le fameux et délicieux Omble Chevalier et une eau anoxique sans aucune vie, qui confère cette couleur sombre qui lui vaut autant de légendes.

• La tour Margot située dans ce joli village médiéval de Besse où la légende dit qu’elle y aurait vécu car délaissée par son royal mari Henri IV. Elle y aurait même tenu sa cour beaucoup plus raffinée que celle d’Henri IV à Paris

La vierge noire « itinérante » Notre dame de Vassivière, qui orne l’église du 12^ème siècle de Besse. Autrefois, à quelques lieues de Besse, il y avait une « chapeloune » (petite chapelle en patois) qui contenait une vierge miraculeuse. En effet, elle avait redonné la vue à un commerçant qui passait par là. Cette vierge a, depuis, fait l’objet de dévotion. En 1555, Catherine de Médicis qui était comtesse d’Auvergne par sa mère fit ériger une nouvelle chapelle pour accueillir Notre Dame de Vassivière. Depuis, elle passe la plupart de son temps dans l’Eglise Saint André de Besse certes, mais passe tout l’été dans sa chapelle à Vassivière. Car la légende dit que en 1547, transportée à l’église de Besse, la nuit elle revenait dans sa chapelle d’origine et cela se reproduisit 3 fois ! Depuis, elle est amenée en procession à Vassivière le 02 juillet c’est « la Remontade » et elle retourne à l’église de Besse à la fin du mois de septembre c’est » la Dévalade ». Eh oui, tout comme les troupeaux partent en estive en été, Notre Dame les accompagne aussi…

Nous avons été passionnés par :

• La saga Michelin avec son musée « L’Aventure Mchelin » à Clermont-Ferrand, dans la ville où est née la marque en 1889. « De l’invention du pneu démontable pour vélo en 1891, suivie par le premier pneu pour automobile en 1895, les frères Michelin n’ont eu de cesse de créer, d’innover. Le pneu jumelé, le pneu Radial, le pneu Energy poursuivent cette saga, complétée par des innovations encore plus étonnantes. Au début du XXème siècle Michelin se fait constructeur d’avion, puis d’autorails avec les fameuses « Michelines ».

• Michelin est aussi à l’origine de la 2 CV, la plus populaire des voitures françaises, produite de 1949 à 1990. Toujours aussi novateur, Michelin a créé les panneaux signalétiques, des cartes et des guides pour démocratiser le tourisme et le fameux guide gastronomique : le Guide Michelin. On ne peut pas parler de Michelin sans parler du logo de la marque : Bibendum : c’est en observant une pile de pneus qu’Edouard Michelin dit à son frère André : « regarde, avec des bras et des jambes on dirait un bonhomme ! ». C’est ainsi qu’est né en 1898 le fameux logo. Cette visite fut vraiment une belle aventure appréciée par tous les Arcépiens.

• La visite d’une ferme locale productrice de fromage Saint Nectaire où la fermière passionnée et passionnante nous a fait découvrir toutes les étapes de production du fameux fromage. Bien sûr nous sommes repartis avec quelques fromages et autres produits de la ferme mais aussi…. avec des mouches qui ont généré des batailles épiques à l’intérieur du bus, pour s’en débarrasser !

Nous avons également apprécié la gastronomie auvergnate : la truffade, la potée, l’aligot, les lentilles du Puy au petit salé, le « pounti » et, bien sûr, le Saint Nectaire !

Nous n’avons pas pu apprécier la ville de Clermont Ferrand car c’est dans la grisaille et sous la pluie que nous avons déambulé dans les rues piétonnes bordées d’hôtels particuliers et ponctuées de fontaines jusqu’à la majestueuse cathédrale gothique construite en lave de Volvic.

Ce séjour découverte nous a permis de connaitre un peu mieux une charmante région de France qui cumule une quantité de richesses naturelles, architecturales ou historiques.

Merci à notre guide Christophe pour ses commentaires et exposés brillamment menés et à notre chauffeur Rémi qui nous a conduit avec brio sur ces belles routes de la campagne auvergnate.

Colette