ARCEP Roquettes

Nous étions 23 Arcépiens ce dimanche un peu gris et frais pour découvrir cette ancienne cité épiscopale, accompagnés par notre guide Magali.

Le pont sur l’Arize traversé, avec vue sur le joli clocher de style gothique méridional de la cathédrale Sainte-Marie, elle nous explique que la cité a été labellisée « Plus Beaux Détours de France ». Elle est également située sur l’un des chemins de St Jacques de Compostelle.

Pendant une petite demi-heure, Magali nous explique l’historique de Rieux (rivière, en vieux français), emplacement choisi par les Volques Tectosages dans une boucle de l’Arize. Nous en apprendrons plus à leur sujet dans le courant de l’après-midi, pendant la visite du Village Gaulois.

Face à la cathédrale, nous admirons quelques belles maisons anciennes à pans de bois. Il y en a plusieurs dans les rues de la cité.

Le portail d’entrée de la cathédrale, de belles dimensions, a malheureusement été saccagé pendant la Révolution et toutes les figures sculptées martelées.

Dans la cathédrale, plusieurs fois remaniée, Magali nous ouvre la salle du Trésor Episcopal avec ses nombreux reliquaires, dont celui de Saint Cizi, recouvert de 5kg d’argent !... et une belle collection de vêtements liturgiques, soigneusement rangés dans un chapier.

(Hélas, les photos sont interdites...)

Dans la même rue se situent la mairie et l’office du tourisme avec 2 musées : le musée du Papogay et une salle lapidaire contenant quelques restes des 2 monastères détruits pendant la révolution, les Cordeliers et les Jacobins.

Le musée du Papogay : nous y découvrons cette fête traditionnelle qui remonte à la guerre de 100 ans et qui anime le village chaque premier weekend de mai (nous y étions presque…). Explications relevées sur la brochure de l’O.T. :

« chaque année, les archers munis de leurs arcs et de leurs flèches se réunissent au pied d’un mat de 45m. L’objectif ? Faire tomber le « Papogay », un oiseau de bois et de fer de plus de 4kg juché sur un mât de 45m. L’archer qui fera tomber l’oiseau devient Roi de la Cité ! »

Nous continuons notre balade en passant par les ruelles étroites aux maisons à pans de bois, et entrons dans une imposante bâtisse, La Tourasse, qui fut dédiée à plusieurs fonctions : la prison (un lieu vraiment sinistre), les archives, et plus insolite, un ancien théâtre à l’italienne, de style florentin, avec un grand balcon…

Détails : « dans les années 1962-1965, le théâtre est utilisé comme salle de cinéma. Malgré le succès auprès du public, le bâtiment est fermé en 1965 pour des raisons de sécurité ;

Laissé à l’abandon, le bâtiment s’est dégradé au fil des ans, mais en 1983 la Mairie a effectué des travaux de toiture, mettant La Tourasse hors d’eau.

En 1990, La Tourasse est inscrite à « l’inventaire supplémentaire des monuments historiques », présentant un intérêt à l’échelle régionale.

La capacité du théâtre est de 150 places et une équipe de bénévoles souhaite sauver définitivement ce lieu et l'animer ».

Après cette étonnante et insolite découverte, nos Arcépiens se retrouvent sur une aire de pique-nique autour d’un apéritif convivial, chacun se restaurant ensuite d’un pique-nique bien apprécié. La météo est restée clémente, nous offrant même quelques éclaircies bienvenues…

Puis c’est le départ pour le Village Gaulois que certains ne connaissent pas.

Ici, c’est un voyage dans le temps. Conseillé aux enfants, ce site est néanmoins très apprécié des adultes, avec la reconstitution des habitats typiques construits à l’identique : maisons en torchis et en chaume, et des démonstrations d’artisanat plus insolites les unes que les autres : tourneur sur bois, dinandier, forgeron, potier, vannier, et l’orfèvre Jean-Luc qui fait une prestation … très démonstrative… !

Quelques artisans :

Retenons en passant une anecdote intéressante : le forgeron explique qu’en fait, lorsqu’on parle de « l’âge du fer », on devrait dire « l’âge de l’acier »… Eh oui, une fois le minerai de fer mis en contact avec la source d’énergie, en l’occurrence le charbon du bois (carbone), cela produit de l’acier !

Nos Gaulois travaillaient donc l’acier…

Les Arcépiens présents ont apprécié cette journée, et remercient tout particulièrement les organisateurs, Bernard et Michel !

Y.A.